Le premier grand changement intervient lors de la Révolution française. Par la suite, la chasse redevient une activité populaire, ouverte à toute personne souhaitant pratiquer. Le droit de chasse devient ainsi un élément du droit de propriété.
Plus d’un demi-siècle plus tard, le 3 mai 1844, une loi de police organise la chasse grâce à la création du permis de chasser et des périodes de chasse.
Durant le XX° siècle, la chasse s’organise et des associations de chasses se créent. Puis, le dernier grand tournant se produit en 1964 avec la loi Verdeille, qui donne une organisation nouvelle au monde de la chasse, dans le sens où tous les territoires chassables sont regroupés pour une meilleure gestion. La chasse s’organise de plus en plus autour de la gestion et s’en suit des lois créant des groupements cynégétiques, les plans de chasse pour le grand, puis pour le petit gibier et une politique d’aménagement cynégétique des territoires.
Aujourd’hui, en tant que loisir, la chasse est pratiquée par un grand nombre de personnes (environ 1 300 000 chasseurs en France). En effet, sur notre territoire, on compte plus de chasseurs que de personnes inscrites dans les clubs de football (sport le plus populaire dans notre pays).
Il faut donc savoir que face au développement de cette activité et aux règlements de plus en plus stricts dans notre pays, la chasse est gérée par de nombreux organismes publics et associatifs. L’organisation du monde cynégétique est très complexe. Au départ, à partir de la loi de 1901, se sont créées des associations prenant en compte les intérêts des chasseurs : les Fédérations des Chasseurs.
La pratique de la chasse a, comme toute chose, évolué dans le temps. D’abord en groupe, puis de plus en plus en solitaire, le chasseur s’est à nouveau peu à peu regroupé avec d’autres chasseurs pour pratiquer ce loisir ensemble, avoir une occasion de se rencontrer et d’échanger des mots sur leur activité préférée. Au cours des décennies, les modes de chasse se sont également diversifiés et les chasseurs se sont plus ou moins spécialisés dans des chasses telles que la vénerie, la chasse au gibier d’eau, aux grand gibier, au vol avec des rapaces, à l’arc…Tout ceci fait que, même si leur passion commune est la chasse en générale, il n’empêche que chacun se passionne plus pour un type de chasse et un type de gibier, selon ses goûts, ses motivations.
Si chaque chasseur a sa personnalité, son point de vue et ses sentiments, tous sont d’accord pour préserver la faune sauvage. C’est pourquoi, l’instauration des plans de chasse a été une action fondamentale dans la gestion des espèces. De plus, des investissements financiers et humains considérables sont mobilisés pour aménager le territoire dans un but cynégétique mais également pour s’intégrer dans une logique de développement durable et de préservation de la diversité faunistique et floristique.