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La santé de nos chevreuils au cœur de nos préoccupations !

La santé de nos chevreuils au cœur de nos préoccupations !

Par Dans Non classé Le 9 décembre 2024


Des chasseurs rapportent une diminution de la population de chevreuils et la présence de cadavres dans des zones spécifiques du département depuis la fin de l’été.

La Fédération a, dès cet été, récolté les cadavres pour les faire analyser et s’est rapproché des spécialistes au niveau sanitaire. Il n’y a pas eu d’alerte car les données ne sont pas exceptionnelles.

Les analyses menées depuis le début de saison sur les chevreuils ont révélé des parasitoses sévères : tiques, strongylose digestive et bronchite vermineuse. Les conditions météorologiques avec des temps doux et très humides sont particulièrement favorables aux cycles parasitaires qui peuvent être exacerbés par des déséquilibres entre les populations et la capacité d’accueil du milieu.

Pour chaque animal sauvage collecté dans le cadre du réseau SAGIR et envoyé au labo nous sollicitons des analyses complètes et pour les cervidés, nous faisons rechercher systématiquement la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO), la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) et même la Maladie de Dépérissement Chronique (CWD). Aucune des analyses effectuées n’a détecté des maladies.

Ce que l’on a comme données et retour des spécialistes du chevreuil. Il semble que dans certaines zones et pas de manière généralisée, le taux de mortalité des jeunes a été un peu plus élevé passant sans doute d’environ 15 % à 30 % (sans doute dû à l’humidité importante de la fin de printemps et d’été). Il y aurait aussi eu un effet cohorte de chevrettes issues de 2023 plus petites et donc avec peu ou pas d’embryon. Ce phénomène est très connu chez le chevreuil, si une année est difficile et que les subadultes en souffre alors ils gardent la trace de ces difficultés (poids moins important notamment) et cela joue sur le nombre d’embryon.

Il n’y a donc pas pour le moment de faits exceptionnels mais plutôt des phénomènes se cumulant cette année. Au dire d’expert, la reproduction a été sans doute moins bonne dans certains secteurs (il y a des cas dans une zone du Finistère ou de l’Oise mais pas généralisé non plus) mais cela n’a pas la base des reproducteurs.

Dans le cas de zone avec une population déjà importante, ces phénomènes se retrouvent régulièrement 2003, 2005, 2017. Les études ont montré que 2 à 3 années sur 10 sont défavorables aux faons qui ne rattrapent pas leur déficit pondéral et sont fragilisés par rapport aux difficultés de l’automne et de l’hiver. Il faut savoir qu’au final le nombre de mortalités hivernales de jeunes nés une bonne saison est proche de celles observées lors de mauvaise saison (Etude ONCFS 2018). La conclusion des observations des spécialistes est qu’il y a bien des mortalités visibles, une mauvaise année de reproduction avec des chevrettes seules ou des chevillards affaiblis et des variations d’effectifs mais la découverte de cadavres ne signifie pas qu’il y a un dysfonctionnement démographique. La population se remet assez vite de ces mauvaises années.

Il est important de suivre la mortalité et surtout sa fréquence afin de détecter un éventuel problème de fonds.

Nous restons pour cela toujours vigilants et tous les ans des chevreuils sont analysés au laboratoire afin de surveiller et d’alerter.

Nous comptons sur vous, chasseurs sentinelles !Soyez attentifs au comportement des animaux et signalez toute mortalité anormale à votre technicien de secteur.

Recommandations :

  • Poursuivre les prélèvements de chasse : Favoriser le tir des animaux malades ou affaiblis.
  • Vigilance accrue : Surveiller les populations et signaler les cas suspects le plus rapidement possible pour analyses.

 

Flash Info Réseau SAGIR sur les Chevreuils dec 2024


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